Alsace : Projection-débat Mardi des Agros "Croissance-décroissance : Faut-il bifurquer ?"

• Dans ce débat seront abordées 3 questions - plus de détails sur l'évènement en bas de page:

  1. Faut-il reconsidérer l’objectif de l’économie ? Quelles sont les perspectives concrètes de réforme du PIB, notamment dans notre économie financière ?
  2. Qu’entend-on par changement de système ?
  3. Comment les secteurs agricole et agro-industriel sont-ils affectés ? Quel rôle pour la recherche et l’enseignement supérieur agronomiques, et pour l’ingénieur agronome et agro-industriel ?

  Pour y répondre, en direct du Quai Voltaire : 

  • Jean-Paul Torris, vice président de l’ANIA et ancien directeur général du groupe SAVENCIA BONGRAIN 
  • Pascal Lamy, ex-Commissaire Européen, coordinateur des Instituts Jacques Delors à Paris, Berlin et Bruxelles
  • Cécile Renouard, présidente-cofondatrice du Campus de la Transition

Programme :

• 18h: Accueil du public
• 18h30: Début de la projection du débat et échanges en direct avec le Quai Voltaire
• 20h30: Echanges libre autour d'un pot

L'entrée est libre et gratuite et se fait dans le cadre d'un événement co-organisé avec le Département Génie Biologique de l'IUT de Colmar.

Merci de vous inscrire.

"Croissance-décroissance : Faut-il bifurquer ?"

L’ambition de cette nouvelle édition des Mardis des Agros est d'explorer la tension voir la dichotomie entre croissance économique et respect de l'environnement. Elle fait référence au rapport du Club de Rome de 1972 comme point de départ de la prise de conscience environnementale mondiale, et se penche sur les limites du PIB comme indicateur principal de la santé économique. La consommation, moteur de notre économie, pousse les ressources planétaires à leurs limites, suggérant une nécessaire sobriété.

Toutefois, est-il possible de concilier prospérité économique et respect des limites planétaires? Il existe une tension entre le concept de "croissance verte" et le mouvement de "décroissance". La première cherche à harmoniser croissance et durabilité, tandis que la seconde suggère de revoir notre dépendance à la croissance.

La mondialisation actuelle, guidée par le libéralisme économique, favorise les acteurs dominants, souvent au détriment de l'environnement et des petits producteurs. Cela pose la question de la nécessité d'un changement systémique, en particulier dans des secteurs tels que l'agriculture.

Le secteur agricole est particulièrement touché par cette dichotomie. La "révolution verte" a certes augmenté la productivité, mais a aussi eu des conséquences néfastes pour l'environnement. En 2022, Les "bifurqueurs" d'AgroParisTech préconisent un éloignement du productivisme agro-industriel au profit d'approches plus durables telles que la permaculture, l'agroforesterie et l'agriculture biologique. Ils mettent en avant la souveraineté alimentaire et une production plus locale, réduisant la dépendance à l'agro-industrie.

Il est crucial de repenser notre relation avec la nature et de reconnaître que l'homme est intrinsèquement lié à son environnement, plutôt que de le considérer comme une ressource à exploiter sans limite.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter notre note de cadrage.