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17 septembre 2020
Didier RYKNER Ingénieur Paris Grignon (1982)

Portrait - Agro passionné par l'art

DIDIER RYKNER (PG 82)

Agro journaliste ou historien de l’art ?

J’ai découvert l’histoire de l’art pendant ma prépa Agro. Reçu à Nancy, j’ai intégré l’INA-PG en deuxième année. Dès mon retour à Paris, une fois mon diplôme obtenu, j’ai poursuivi ma passion en m’inscrivant à l’Ecole du Louvre suivant en parallèle les cours de Sciences Po. A 26 ans, il fallait bien que je gagne ma vie. Travailler dans l’art était aléatoire, je suis donc entré dans un cabinet conseil et j’ai passé dix ans dans ce métier en continuant parallèlement à faire l’histoire de l’art. Puis j’ai été recruté par la Poste pour réorganiser les bureaux partageant ma semaine entre mon activité professionnelle et ma passion. Des amis ont créé en 1999 oraos.com, site consacré à l’histoire de l’art. J’y ai participé comme pigiste, mais le site, qui n’avait pas de modèle économique, a sombré avec la bulle internet.

En 2003 vous franchissez le pas et vous créez La Tribune de l’art

J’avais cette idée avant l’aventure Oraos. J’ai donc créé ce site spécialisé dans l’art occidental du Moyen âge à la période Art déco, de manière artisanale, sans argent, mais tout de suite sous la forme d’un vrai journal, engagé dans la défense du patrimoine et suivant de près la politique culturelle de l’Etat. Le gros réseau que je m’étais constitué m’a été très utile. En 2007, comme cela marchait très bien, j’ai pris un congé sabbatique pour m’en occuper à plein temps. Inutile de dire que je ne suis jamais revenu à la Poste. Peu à peu, j’ai étoffé mon équipe, et aujourd’hui j’ai trois journalistes dans mon équipe. Nous n’écrivons que des articles originaux, sans jamais reprendre des dépêches d’agence ni résumer des communiqués de presse comme c’est trop souvent le cas. Notre lectorat est de 80000 visiteurs uniques par mois, la plupart des professionnels de l’art, mais aussi beaucoup d’amateurs d’art. Beaucoup de fonctionnaires du ministère sont heureux que nous parlions pour eux. Nous sommes par ailleurs souvent repris par la presse généraliste. L’incendie de Notre Dame, c’est triste à dire, nous a donné un coup de projecteur ; pendant près de trois semaines j’ai défilé sur les plateaux, c’était très étonnant.

Quel rôle a joué l’Agro dans ce parcours ?

J’ai fait, il est vrai, assez peu d’agronomie, profitant d’une grande liberté. La prépa m’a appris à travailler vite et avec rigeur, ce qui m’est très utile aujourd’hui. L’école prépare à tout, même à l’histoire de l’art ! Désormais, grâce à elle, je vis de ma passion.

 



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